Jeudi soir, il me vient une petite crampe d’oreille suivie d’un chatouillement que je ne connais que trop bien. Une otite se prépare dans mon oreille droite et elle ne rigole pas. Seul hic : je suis sur une île paradisiaque en Thaïlande et l’idée d’avoir à affronter un système médical étranger ne m’intéresse pas plus qu’il ne faut. Je connais toutefois mon corps et je sais qu’elle ne me laissera pas tranquille, cette otite, sans que je ne la gave de médicaments et de gouttes…
C’est ainsi que Ze homme et moi prenons samedi soir un taxi pour le Bangkok Hospital de Koh Samui sur recommandation de la réception de l’hôtel, pas sans avoir fait une petite danse de saint Guy avec les assureurs avant, bien sûr!
À l’arrivée, on m’ouvre la porte de l’auto, on me guide vers un comptoir où je dois remplir un formulaire et on me demande d’attendre un instant. Et un instant, vraiment, sans plus, car on me dirige ensuite vers une petite salle d’attente aux urgences par la suite. Nous sommes seuls, c’est louche… Suis-je au bon endroit?
Quelques instants plus tard, une infirmière me prend à part pour me poser quelques questions sur ce qui m’afflige dans un anglais impeccable. Je suis impressionnée par la qualité du service. Elle me retourne à la salle d’attente pour revenir me chercher quelques instants plus tard. Je ne sais pas où elle m’emmène jusqu’à ce qu’elle me demande de m’asseoir dans une chaise comme celle d’un dentiste et me présente l’ORL de garde. HUH? Pas plus de 15 minutes se sont écoulées entre le moment où j’ai posé pied sur le parvis de l’hôpital et celui où le médecin me tâte l’oreille. Je rêve! (En plus, un spécialiste dès le départ, il faut vraiment être en Asie pour vivre ça!)
Il m’ausculte et me nettoie l’oreille avec des appareils à la fine pointe de la technologie que même mon ORL n’a pas à Montréal. Il m’explique en long et en large (encore dans un anglais impressionnant) ce que j’ai, comment il va le traiter, ce qu’il me conseille pour l’avenir, quoi faire et ne pas faire pour améliorer mon sort. Je reste sans voix (et ça ne m’arrive pas souvent!!!!) à ma sortie du cabinet, jamais je n’ai eu droit à un pareil traitement, pas même au privé au Québec.
L’infirmière m’escorte jusqu’à la caisse (eh ben!) où on me remet ma facture équivalant à moins de 150 $ canadiens, incluant les gouttes, les anti-inflammatoires et les antidouleurs! Pas mal pour un tel service! On me remet également lesdits médicaments dans un beau petit sac en toile au logo de l’hôpital avec des directives claires imprimées en anglais. Mais est-ce que je rêve, ou quoi? Notre ministre de la santé devrait bavarder avec son homonyme thaï, je pourrais m’habituer à un tel service personnalisé et rapide (après tout, en tout ça m’a pris 25 minutes)! J’ai vraiment mal jugé le système de santé thaï, mea culpa!
Avez-vous déjà été malade à l’étranger? Avez-vous été bien traité?
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11 commentaires
Lily@EnTerreAndine
17 juillet 2013 à 12 h 48Je n’y ai jamais été confronté moi moi-même mais deux de mes compagnons de voyage l’ont été, en Inde et en Thailande. Le service a été bon en Thailande (mission hospital de Bangkok) mais la facture salée surtout sans assurances (1500E les 3 jours) et surtout les médicaments donnés à la fin de l’hospitalisation étaient contrefaits! Ce qui nous as conduit à être réhospitalisées au Laos quelques jours plus tard (clinique internationale de Paksé)! Là, les soins étaient vraiment de qualité.
En Inde, après plusieurs heures de négociation avec l’assurance, plusieurs hôpitaux et transports divers, on a finit par atterrir dans un hôpital correct où les soins ont enfin pu s’engager!
J’ai donc eu le loisir, en tant qu’infirmière en plus!, de comparer 3 système de soins en Asie!!
Bon rétablissement 🙂
Jennifer
17 juillet 2013 à 01 h 47C’est vrai que ce n’est pas donné comme prix, mais si on compare avec ce que paie un étranger sans assurances chez nous, c’est vraiment abordable. De mon côté, pour moins de 200 $, j’ai vu un spécialiste en 25 minutes et j’ai eu des médicaments. Au Québec, oublions même la question de l’argent, voir un spécialiste relève du rêve 🙂
Lily@EnTerreAndine
17 juillet 2013 à 12 h 49PS : après vérification, en Thaïlande le coût était plutôt de 1000E/jour! Pire que mon souvenir!
Jennifer
18 juillet 2013 à 04 h 54OUCH!!!!
Laurent
17 juillet 2013 à 04 h 31Une petite giardia sympathique à Chitral au Pakistan. Je suis vidé, épuisé et je fini à l’hôpital. Mais Chitral, ça n’est pas une grande ville, mais plutôt une petite bourgade dans les montagnes du nord Pakistan. Du coup l’hôpital est un peu rustique. Mais on est aux petits soins pour moi. En fait je n’ai besoin que d’une perfusion pour me réhydrater et tout le tralala. Je ne reste que la journée à l’hosto. Facture : moins de 1$ !!
Très bon accueil donc, mais la giardia, je ne recommande à personne. Jamais été aussi malade et à bout de ma vie 🙁
Jennifer
18 juillet 2013 à 04 h 54Vraiment pas cher pour une journée, mais bon, on aime toujours mieux éviter, hein? 😉
Mes 6 premiers mois en tour du monde
19 septembre 2013 à 01 h 35[…] Mon otite à Ko Samui en Thaïlande […]
jeankyou
29 décembre 2013 à 02 h 09Oui a 1dollars on peut etre souvent malade. Là je suis à koh Samui et malade depuis 3 jours. Fievre trés forte, toux,maux etc… J ‘ai pris une chambre et me soigne avec mes antibiotiques. J ‘espère eviter l’hôpital.
Un commerçant m’a prévenu qu’il y en a un cher et l’autre non. J’espère que la qualité n’est pas proportionnelle au prix
Jennifer Doré Dallas
29 décembre 2013 à 03 h 10Courage, j’espère que tu te rétabliras vite!
Où dormir à Bangkok : 3 budgets, 3 options
17 juillet 2014 à 07 h 29[…] Être malade en Asie, pas si mal que ça! […]
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28 avril 2016 à 07 h 11[…] « Jeudi soir, il me vient une petite crampe d’oreille suivie d’un chatouillement que je ne connais que trop bien. Une otite se prépare dans mon oreille droite et elle ne rigole pas. Seul hic : je suis sur une île paradisiaque en Thaïlande et l’idée d’avoir à affronter un système médical étranger ne m’intéresse pas plus qu’il ne faut. Je connais toutefois mon corps et je sais qu’elle ne me laissera pas tranquille, cette otite, sans que je ne la gave de médicaments et de gouttes… C’est ainsi que Ze homme et moi prenons samedi soir un taxi pour le Bangkok Hospital de Koh Samui. […] Quelques instants plus tard, une infirmière me prend à part pour me poser quelques questions sur ce qui m’afflige dans un anglais impeccable. Je suis impressionnée par la qualité du service. […] Pas plus de 15 minutes s’écoulent entre le moment où j’ai posé pied sur le parvis de l’hôpital et celui où le médecin me tâte l’oreille. Je rêve! (En plus, un spécialiste dès le départ, il faut vraiment être en Asie pour vivre ça!) Il m’ausculte et me nettoie l’oreille avec des appareils à la fine pointe de la technologie que même mon ORL n’a pas à Montréal. Il m’explique en long et en large (encore dans un anglais impressionnant) ce que j’ai, comment il va le traiter, ce qu’il me conseille pour l’avenir, quoi faire et ne pas faire pour améliorer mon sort. Je reste sans voix (et ça ne m’arrive pas souvent!!!!) à ma sortie du cabinet, jamais je n’ai eu droit à un pareil traitement, pas même au privé au Québec. L’infirmière m’escorte jusqu’à la caisse (eh ben!) où on me remet ma facture équivalant à moins de 150 $ canadiens, incluant les gouttes, les anti-inflammatoires et les antidouleurs! Pas mal pour un tel service! On me remet également lesdits médicaments dans un beau petit sac en toile au logo de l’hôpital avec des directives claires imprimées en anglais. […] J’ai vraiment mal jugé le système de santé thaï, mea culpa! » Jennifer Doré Dallas, Moi, mes souliers (Pour lire l’histoire en entier, par ici.) […]