Hop! J’ai fait le Grand-Sault!

Je vous avertis, les amateurs de bouffe et de conseils de voyage qui me lisent habituellement seront peut-être déçus, car cet article est plutôt différent du quotidien de Moi, mes souliers, mais il fallait que la gourmande pas-sportive-du-tout se défoule. Allez, allez, lisez, vous allez pouvoir rire de moi! Ce que je ne ferais pas pour vous amuser… 🙂

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Je sentais mes pieds flancher sous moi, le bord de la charpente sous mes orteils. Les guides ont crié à l’unisson « 1, 2, 3, GO! » et Tommy, mon accompagnateur, s’est élancé. J’ai figé et l’ai regardé partir! Le guide m’a demandé si j’étais OK et je lui ai répondu qu’oui, mais que j’étais « scared shitless », ce que je traduirais sans classe en « j’ai peur à en chier dans mon froc ».

En fait, je n’avais peur ni de la tyrolienne ni des hauteurs, mais l’idée de lâcher prise m’angoissait. Pourtant, il suffisait de plier les genoux et d’avancer, mais j’étais totalement incapable. Complètement figée, tremblante… Le pire, c’est que je n’avais pas peur, je n’étais juste pas capable de franchir le pas!

Dès que j’ai su que j’allais essayer la tyrolienne de Zip Zag, le départ me hantait et j’aurais aimé que quelqu’un me pousse, persuadée que j’allais aimer ça une fois décollée. Il n’a pas voulu, le gars (pfff!), alors j’ai été obligée de prendre mon courage à deux mains et de me lancer.

Ce fut dur de me décider, mais je n’ai vraiment pas regretté mon coup. Wow! La première « descente » passe au-dessus des arbres avant de surplomber la gorge et dans le temps de le dire, j’étais déjà habituée à la sensation, juste avant qu’on me freine et que je regagne la plateforme.

La matante était ben, ben, ben contente d’avoir réussi son coup. Disons qu’en voyageant comme femme de taille forte pas sportive, les tyroliennes, ce n’est pas trop mon truc, surtout que je dépasse souvent la limite de poids. Raison de plus pour essayer celle de Grand-Sault qui accepte les gens pesant jusqu’à 275 lb (124 kg).

Ce n’était pas fini! Après quelques pas jusqu’à une autre plateforme dans le haut du sentier des amoureux, le groupe repartait de plus belle sur la tyrolienne du retour. Cette fois, le câble passait directement au-dessus des chutes spectaculaires et était plus long (en gros, quelques secondes de plus à être suspendue). C’est là que l’équilibriste Van Morrel a fait son spectacle de funambulisme en 1904 sans harnais de sécurité (il était clairement fou, le bonhomme!).

J’avais vraiment la trouille de me laisser aller ici aussi, parce qu’on tombait presque directement au-dessus de l’eau, mais j’ai réussi à me parler dans le casque (presque littéralement!). Après tout, il n’était pas de criss de question que je fasse la moumoune, on m’attendait avec l’appareil photo de l’autre côté et j’avais annoncé sur Facebook que je le ferais. Ha! Ha!

Quelle sensation difficile à décrire que celle de voler au-dessus de mètres et de mètres d’eau, d’un débit puissant qui nous arrose un peu au passage. J’ai même réussi à lâcher le câble quelques secondes en plein milieu pour vraiment avoir la sensation de flotter.

Les images captées par la GoPro suspendue avec moi ne rendent pas justice à l’environnement, mais si vous en avez l’occasion, faites-le. Osez! Je n’ai vraiment pas regretté, c’était « oh so exhilarating » comme la dame devant moi l’a dit. Un autre truc à cocher sur ma bucket list de trouillarde!

Pour les curieux, Zip Zag permet de s’élancer sur les deux tyroliennes pour 40 $ plus taxes. Vous pouvez vous faire filmer et acheter la vidéo ou installer vous-même votre GoPro sur votre casque. Le dispositif pour suspendre l’appareil au câble derrière vous se loue également.

Pour ceux qui voudraient explorer plus en profondeur la nature environnante, il y a plusieurs sentiers à parcourir qui sont assez faciles pour tous les niveaux, mais qui offrent une vue imprenable sur la gorge de Grand-Sault. On peut descendre des escaliers également pour s’en approcher!

Avez-vous déjà essayé la tyrolienne? Le feriez-vous?

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*Invitée de Tourisme Nouveau-Brunswick, Edmundston et Grand-Sault, les opinions partagées sont entièrement miennes et n’ont pas été affectées de quelque manière que ce soit. Si ce n’était pas cool, je n’en parlerais pas, même si c’est une invitation!