Je m’extirpe doucement de mon sommeil réparateur après la longue journée d’hier des Andes à l’Amazonie d’Équateur, là où je me trouve maintenant en immersion totale dans la nature luxuriante. J’entends les oiseaux chanter, des bruissements de feuilles et des cris lointains, sans doute ceux de singes cachés dans la canopée. Quel bonheur que de dormir dans la jungle au son de la faune et de la flore qui dansent au rythme du vent et des gouttes de pluie!
Si vous vous demandez comment je me suis retrouvée là, je vous conseille de lire les récits de mes 3 premiers jours en Équateur:
- Quoi faire à Quito? Une journée remplie d’incontournables en Équateur
- Sierra Norte d’Équateur: de la Mitad del Mundo à Otavalo et Cuicocha
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Un début de journée des plus doux
Après une douche dans mon petit bungalow sur pilotis privé, un nid douillet rustique, mais charmant, je me rends à la réception pour déjeuner. Il s’agit d’une hutte immense à aire ouverte où des tables et chaises de bois tordu accueillent les convives pour les repas et la relaxation entre les sorties. L’ambiance y est conviviale, presque familiale, entre voyageurs curieux.
Les fruits sont exceptionnels en Équateur et je savoure avec joie ces délices avec le pain et les œufs du jour. Papaye, ananas, melons… les saveurs explosent en bouche, encore plus intenses qu’ailleurs.
Le Liana Lodge, où je séjourne, a été fondé par une Suissesse, Angelika Raimann, une Suissesse passionnée de conservation, en 1999. Elle en a fait une fondation, Selva Viva, pour protéger ces hectares de terreau dense et riche en biodiversité au cœur de la forêt amazonienne. L’initiative a aussi pour mission de soutenir les communautés autochtones voisines grâce à un tourisme responsable.
Nous sommes au bord de la rivière Arajuno, qui se jette dans le plus grand affluent de l’Amazonie d’Équateur, le Rio Napo. La vitesse du courant dans ce dernier est impressionnante alors que notre pirogue y fait un détour pour nous montrer son paysage. Les berges verdoyantes défilent sous nos yeux ébahis.
Amazoonico, un refuge pour animaux sauvages
Nous divisions le groupe d’Allo Destinations en deux: une partie part en randonnée à travers la jungle, mais je suis de celles qui partent en pirogue vers l’Amazoonico.
Ce refuge pour animaux accueille les bêtes blessées, maltraitées et abandonnées après qu’elles aient été gardées comme animaux de compagnie. On les réinsère autant que possible dans leurs environnements, mais certaines, comme les perroquets aux ailes brisés, ne pourront jamais réintégrer leurs milieux de vie naturels d’autrefois!
Le site est super, avec de grands habitats à même la jungle non aménagée. Sur la photo, ça semble “en cage”, car j’ai montré un animal proche de nous, mais ils ont un immense espace, pour la plupart. On se balade sur un petit sentier de béton qui monte et descend à travers ces derniers (très accessible, mais pas aux mobilités réduites).
La possibilité de voir les animaux dépend de leur désir de se faire voir; on est loin du zoo et c’est le genre de place que j’adore! Un peu comme le refuge Pageau en Abitibi-Témiscamingue, où le bien de l’animal passe avant les photos des touristes.
L’organisme ne vit que de dons, de droits d’entrée et de marchandises vendues sur place dans la menue boutique et ce sont des bénévoles en grande partie qui s’occupent des animaux.
Au moment de mon passage au Amazoonio, j’ai pu voir autant des singes que des oiseaux que de grosses bêtes et même un anaconda qui m’a donné des frissons dans le dos!
De retour au Liana Lodge
On nous sert un excellent repas de midi au retour, rempli de légumes délicieux et de spécialités locales à fois. En dessert, des fruits aussi frais, ce qui est surprenant vu combien creux nous sommes dans le fin fond de la selve.
Mon ventre fait encore glouglou en raison des foutus antimalariques et je décide donc de sauter l’activité de l’après-midi au profit d’un moment relax au lodge.
Je commence par une sieste dans le hamac de ma cabane, puis je lis doucement dans la hutte principale. Au bord de l’eau, une balançoire me permet d’admirer le paysage et le soleil brûlant qui le modifie à mesure que la journée avance.
Je prends une foule de photos des plantes et fleurs exquises qui parsèment le pourtour de la propriété. C’est fou comme la nature est luxuriante dans cette partie de l’Équateur!
En soirée, on allume toujours un feu sous la hutte, une présence bienvenue dans la nuit noire impressionnante. Mais pas avant qu’un singe habitué des lieux vienne nous rendre visite de l’autre côté de la rambarde!
Le lendemain matin, j’aurais bien envie de rester après notre déjeuner d’œufs brouillés, de pain avec confiture, de gruau et bien sûr de fruits frais.
Hélas, c’est déjà l’heure de quitter l’Amazonie, un des 4 écosystèmes de l’Équateur! Avec 120 000 km2, on peut dire que ça fait partie des incontournables à visiter même si le pays a perdu beaucoup de territoire forestier avec le temps et surtout lors de la dernière délimitation de l’Amazonie en 1998!
Mes conseils pratiques pour l’Amazonie en Équateur
- Certaines habitations du Liana Lodge sont dotées d’un peu d’électricité, mais il faut prévoir un minimum de besoins.
- Des chargeurs sont disponibles à la réception, ainsi que des chandelles en quantité suffisante.
- Des activités sont incluses dans votre séjour ainsi que la pleine pension.
- Il y a un bar sur place à prix très raisonnable (1,50$ pour un jus de fruits frais).
- On vous prêtera des bottes de caoutchouc pour les sorties dans la jungle, donc pas besoin de vous inquiéter côté chaussures! Crois-moi, vous les voudrez!
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