Article publié le 23 janvier 2015 et mis à jour le 29 janvier 2023.

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Les “rickshaw” en Inde : guide de survie

Voyager en Inde mérite à coup sûr une préparation minimale. On m’avait bien mise en garde à ce propos. Je me suis alors lancée dans la lecture effrénée de guides en tous genres et de blogues et forums variés.

Je savais de quelle main il fallait manger (c’est très important de le savoir!), quels vêtements ne pas porter, les principales mesures de sécurité et les bons tuyaux pour ne pas tomber malade (outre savoir de quelle main manger…). Bref, j’étais prête, du moins, je le croyais. En fait, je n’étais pas préparée au mode de transport exotique, pourtant très commun en Inde et dans d’autres pays de l’Asie. J’ai nommé le rickshaw.

Rickshaw en vue
Rickshaw en vue !

Le rickshaw est une espèce de motocyclette crachant une fumée noire dense sur laquelle est posée, parfois de façon très instable, une petite cabine pour accueillir des passagers. On lui donne aussi parfois le nom de tuk-tuk. Expérience faite : il devrait y avoir un guide de voyage uniquement sur la question. Alors, me souciant de vous, lecteurs, voici, sans prétention, mon « guide du rickshaw à l’intention du touriste moyen! »

Règle numéro 1 : Adoptez la tendance foulard

C’est à Hyderabad, une ville qui se targue d’être un centre technologique, que j’ai pu m’initier à la pollution urbaine. Dans cette ville du centre de l’Inde, il règne aux heures de pointe un trafic d’enfer. Les motos côtoient les taxis, les rickshaws et les voitures de plus en plus nombreuses qui se faufilent entre les vaches et les femmes portant des charges en équilibre sur leurs têtes. La plupart des véhicules étant équipés de moteurs deux-temps, la pollution de l’air est étouffante à certaines heures.

Le foulard est donc l’accessoire essentiel à votre garde-robe de voyage. Homme ou femme, au diable le style, qu’il soit rose fuchsia ou orné de motifs de canards avec bonnets de douche : portez-le! Vous pourrez vous en couvrir la bouche et le nez puis ainsi conserver votre capacité pulmonaire. Il vous servira aussi à masquer un peu les odeurs. La fumée d’échappement pique aussi les yeux, alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez ajouter à votre tenue des lunettes d’aviateur ou de ski, c’est selon.

Après une promenade en rickshaw de trente minutes, j’ai pu constater en lavant ma jupe que l’eau est devenue noire instantanément… Ce n’est pas peu dire.

Savoir négocier : une expertise locale !
Savoir négocier : une expertise locale!

 

Règle numéro 2 : Se faire des amis pour mieux négocier

Bien sûr, je m’attendais à négocier une fois en Inde, mais à ce point? Pour les conducteurs de rickshaw, le prix varie en fonction de votre provenance. On peut dire, grosso modo, que c’est le double du prix pour les touristes, au minimum. Leurs prix sont toujours établis sur la base de la négociation et en fonction de la distance, et ce, pour tous. Or, quand on ne connaît pas le chemin pour se rendre, ça devient très difficile d’évaluer le prix.

Notre solution : profiter de l’expertise des locaux! Ils sont généralement très heureux de partager avec les touristes. Il n’y a qu’à demander : « J’aimerais aller à cet endroit, d’après-vous combien ça coûte en rickshaw? ». C’est tout! De cette façon, vous aurez une base pour négocier, même si vous n’obtiendrez jamais le prix qu’un Indien obtiendrait (ça se comprend!). Ça vous évitera de vous faire rouler complètement. Il nous est même arrivé que les locaux nous offrent de négocier le tarif à notre place. On nous demandait de nous tenir loin du rickshaw pour ne pas que le conducteur voie notre tête… Une fois le prix établi, on montait à bord, mais attention…

Règle numéro 3 : informez-vous sur le trajet

Tentez d’avoir une connaissance minimale du trajet, car lorsque le prix est négocié trop bas, le conducteur prend parfois des détours interminables pour ensuite se retourner d’un air piteux nous annonçant que le prix sera plus élevé. Dans les faits, il tournait en rond… C’est ainsi que j’ai assisté à la plus mémorable engueulade de mon voyage : ma nouvelle amie indienne qui prenait place avec moi et qui avait gentiment négocié le tarif a clairement fait savoir au conducteur qu’elle était consciente qu’il nous baladait (du moins c’est ce que j’ai compris de cet échange coloré en Hindi…).

La circulation infernale d'Hyderabad!
La circulation infernale d’Hyderabad!

 

Règle numéro 4 : Gardez vos membres à l’intérieur (si possible)

Dans les villes, la circulation peut être terriblement dense, à un point tel que chaque partie du corps qui dépasse du rickshaw est en danger. Parfois les femmes qui portent le sari, puisqu’elles doivent s’asseoir de côté plutôt qu’à califourchon sur la mobylette, s’appuient du bout des pieds sur la voiture d’à côté pour conserver leur équilibre. Vous pouvez aussi, si le coeur vous en dit, partager votre plat de lentilles avec les passagers du rickshaw voisin tellement les véhicules sont rapprochés les uns des autres.

Cela dit, vous constaterez que parfois, faute d’espace, cette règle n’est pas observée. Il n’y apparemment pas de limite à l’entassement, ainsi on retrouve des gens assis les uns sur les autres et même sur les toits!

Les femmes en équilibre, quelle élégance!
Les femmes en équilibre, quelle élégance!

 

Règle numéro 5 : Ne partez pas sans payer, sauf si…

Ne partez jamais sans payer, cela va de soi, sauf si le conducteur du rickshaw, lui, se sauve en vous laissant planté là au beau milieu du trafic… Notre ami qui, heureusement, nous accompagnait lors de cette balade d’agrément, nous a expliqué que, parfois, la police applique arbitrairement le code de la route (il m’a toujours semblé inexistant) et que les conducteurs de rickshaw, n’ayant pas les moyens de payer l’amende, préfèrent se sauver. Eh oui! Dans un tel cas, c’est justifié de se pousser sans payer. Et la police était très gentille avec moi!

Le policier et moi
Le policier et moi

 

Êtes-vous prêts à tenter l’aventure?

Bref, avec ce guide en main, partez en Inde l’esprit tranquille. L’aventure en vaut la peine.rick Pour les moins aventureux, il reste toujours le taxi!

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4 commentaires

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    Lyne Boisvert
    17 février 2015 à 02 h 30

    Ah ah, c’est très drôle, votre aventure en tuktuk. J’ai toujours rêvé d’aller faire un tour du côté de l’Inde, alors je vais faire attention et suivre vos bons conseils. Merci beaucoup!

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    Indiana femme
    9 mai 2016 à 06 h 59

    Oh que c’est lovely…. Quelle incroyable aventure. Fallait oser tout de même. Sortir hors de Sentier battu grâce a vous…. Avec tous ces dangers partout.

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    Les rickshaws – South India
    25 mars 2017 à 01 h 28

    […] En savoir plus sur comment appréhender les rickshaws indiens : https://www.moimessouliers.org/les-rickshaw-en-inde-guide-survie/ […]

  • Commenter
    Le rickshaw – Rajasthan SF – Juillet 2018
    17 juin 2018 à 07 h 40

    […] si vous voulez en savoir plus, jetez un oeil à cet article d’une voyageuse, qui partage ses conseils pour en profiter […]

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