Article publié le 26 septembre 2014 et mis à jour le 8 avril 2020.

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Parc Oméga + dodo en Wi-tente = on décroche en Outaouais!

À peine une semaine que je suis de retour de France que l’envie de décrocher se fait de nouveau ressentir. Privée de sortie du Canada pour les 150 prochains jours en raison du renouvellement en cours de ma carte de résidence permanente, c’est au Québec que je vadrouillerai dans les prochains mois. Pour marquer l’arrivée assez prompte de l’automne, c’est au parc Oméga, en Outaouais, que je file oublier ma semaine folle de retour au travail. Je n’ai pas d’enfants, mais j’ai un amoureux qui fait que, parfois, c’est tout comme si j’avais un enfant. Alors zou, on va voir les animaux et on passe la nuit dans une Wi-tente!

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Parc Oméquoi?

Le parc Oméga, c’est ce grand parc animalier situé tout près de Montebello, dans lequel les animaux sont en liberté, et nous, les humains, confinés dans un espace clos, notre auto. (Ceux qui souhaitent pousser l’expérience d’inversion des « rôles » peuvent même louer une voiturette qui leur donnera l’impression d’être en cage.)

À peine l’entrée franchie que, surprise!, on tombe nez à nez avec les cervidés du coin. Majestueux, ils sont là, au milieu du chemin. Ils nous observent, nous accueillent, nous approchent, nous sentent. Nous, on se sent tout petits petits au milieu d’eux. On redouble de prudence, car on a un peu peur de leur rouler sur les pattes, mais on se dit qu’ils sont habitués (aux autos, et non à se faire rouler sur les pattes, hein!).

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Avec notre âme d’enfant à ON, on poursuit le parcours et on cherche au loin les animaux. (Ce faisant, je me revois, petite, quand je piochais la terre à la recherche des pommes de terre dans le jardin de mes grands-parents. En trouver me remplissait de joie et de fierté. Ma mamie me le racontait encore cet été. Apparemment, je cherchais même des patates là où elle n’en avait pas planté. Fin de la parenthèse!). Cerfs, sangliers, orignaux, renards arctiques, bouquetins et j’en passe. Tous plus curieux et avides de carottes les uns que les autres.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

On prend le temps de s’arrêter pour jaser avec eux, les admirer, les photographier. Je saisis la pluie comme alliée et je m’essaie à des photos de flou. On se dit que la (gentille) tête d’ours en peluche du boeuf musqué ne va pas avec le reste imposant de son corps. On rit lorsqu’un chevreuil croque le rétroviseur du côté de l’amoureux pendant qu’un sanglier, de mon côté, se redresse et s’appuie sur la vitre pour un petit bonjour. Il pleut, mais loin s’en faut pour les décourager, et nous non plus. On ne regrette ni la pluie ni la fin de saison qui réduisent le nombre de visiteurs sur le site et rendent le moment encore plus appréciable.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

À l’accueil, Jessica nous avait invités à ne pas approcher ni nourrir les mâles en raison de la période de rut. Faciles à différencier des femelles, ce sont ceux qui portent les panaches. Panaches qui, d’ailleurs, tombent tous les ans à la fin de la période de rut, une fois leur taille maximum atteinte. On est ravis de les voir à cette période, car ces cornes contribuent beaucoup à la majestuosité de la bête.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Une heure et demie et 12 kilomètres plus tard, c’est une ambiance zen qui règne dans l’auto. On est apaisés et plutôt admiratifs de toute cette faune que l’on vient de visiter. On retourne à l’accueil pour prendre notre hébergement, en se disant qu’on reviendra le lendemain pour en profiter encore. Sauf que…

Après quelques tentatives (certaines acharnées) vaines pour redémarrer l’auto, on doit se rendre à l’évidence… : on a Communepanne avec notre auto de location. Les employées sur place, que l’on noiera de remerciements, font des pieds et des mains pour nous accommoder au mieux. Azalée et son papa, au téléphone, essaient de redémarrer l’auto avec les pinces, sans succès. Liliane, dans sa voiturette, nous conduit jusqu’à la Wi-tente, après un détour à la Maison du Parc pour le ravitaillement du soir. Viennent alors de tomber à l’eau nos plans d’aller manger à Montebello, visiter la fromagerie et la micro-brasserie. Qu’à cela ne tienne, on profitera davantage de la Wi-tente qui nous attend pour la nuit.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Wi-tente? Oui!

La Wi-tente, parlons-en! Solution d’hébergement offerte depuis tout juste un an au parc, c’est un mélange de yourte et de tipi. Elle est assez grande pour accueillir quatre personnes et est confortablement aménagée : deux lits, une table à dîner et une table pour les commodités. La déco est soignée et une attention particulière a été portée aux détails. Les meubles d’inspiration québécoise ont été fabriqués en Ontario, les poignées des portes sont des cornes d’animaux, il y a des ours sur le tapis, les couvertes et les pieds des lampes.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

L’énergie à l’intérieur de la tente est solaire. Un panneau fixé à un arbre fournit l’énergie pour l’éclairage, le grille-pain et la cafetière. Du luxe pour du camping! Il est déconseillé d’utiliser d’autres appareils électriques pour ne pas épuiser l’énergie. On remise alors ordinateur et cellulaires – de toute façon, on n’est pas là pour décrocher et le réseau cellulaire est indisponible. Une petite cabane à côté de la Wi-tente fait office de toilette sèche. Deux pelletées de sciure de bois remplacent la chasse d’eau.

Le manque d’instructions dans la tente nous laisse toutefois un peu sceptiques. Où peut-on se laver? Doit-on nettoyer notre vaisselle? Il y a bien un bac, mais on se demande quoi faire des eaux usées. Du coup, on ne prendra pas notre douche (pas grave, on aime vivre dangereusement!) et on utilisera seulement deux tasses pour notre café du matin.

Il pleut encore un peu et il est tout juste 18 h. Il fait aussi froid à l’intérieur qu’à l’extérieur de la tente, mais on préfère en rire. On est coupés du monde, nos voisins pour la nuit seront les ours, les loups et quelques autres humains. Avant que la nuit ne tombe, on marche dans le bois pour aller faire un coucou aux ours depuis la Passerelle. Encore une fois, la surprise nous prend lorsqu’on aperçoit un ours à moins de cinq mètres de nous. Un autre le rejoint. Ils s’assoient sur leur popotin et nous regardent, comme en quête d’un pot de miel. On aimerait caresser la douceur de leurs petites oreilles rondes. La Passerelle traverse leur parc, on traverse la Passerelle et on savoure la tranquillité d’être en pleine nature.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

De retour à la Wi-tente, on investit le lit pour souper enrubannés dans les couvertes. On passe la soirée ainsi, au calme. Voici ENFIN du temps où je peux ne rien faire et où je ne peux rien faire (à part simplement être avec l’amoureux). Et ça ne me déplaît absolument pas, bien au contraire. Je m’endors ravie d’accomplir ce projet qui traîne depuis trop longtemps sur ma to-do list. Ah, les petits bonheurs!

Le lendemain matin, ce n’est pas le chant du coq qui nous réveille, mais le hurlement des loups. On émerge tout doucement et on quitte la chaleur du lit pour enfiler nos vêtements froids. J’ai dit froids? Glaciaux, pardon! On se réchauffe en sirotant notre café dehors, alors que les daims viennent nous saluer et voir si on n’aurait pas une carotte ou deux.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Liliane vient nous chercher et nous ramène à l’accueil – quelle gentillesse! On retourne à la Passerelle, cette fois-ci sur l’autre portion. D’un côté, les loups, et de l’autre, les ours. Le parc est grand et les animaux ont beaucoup de la place. Papa ours se tient au loin pendant qu’une horde de loups s’affairent à se laisser tirer le portrait par un photographe à l’artillerie lourde. Deux bébés ours et leurs mamans sont près de nous et vaquent à leurs occupations (laver son bébé, grimper aux arbres, gratter la terre, regarder la visite). On reste là un bon moment à les observer et à leur parler. On n’a pas envie de partir, encore moins quand on réalise que c’est le moment de régler notre problème de panne de voiture et d’appeler l’assistance routière pour le dépannage. On s’offre un baptême de remorqueuse pour notre retour à Montréal. Et on replonge dans le quotidien.

© Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

Pas seulement pour les familles

Le parc Oméga n’est pas destiné qu’aux familles. C’est l’impression que j’avais quand j’en parlais autour de moi. Si l’on aime un tant soit peu la nature et les animaux, on peut passer un week-end des plus agréables, surtout si l’on y passe la nuit. Les hébergements en Wi-tente et en tente prospecteur sont un compromis des plus intéressants pour les non-adeptes de camping comme moi qui n’aiment pas être trop privés de leur confort. La saison des hébergements se termine en fin de semaine, mais le parc, lui, est ouvert toute l’année (même les jours fériés).

Pour voir plus de photos, rendez-vous sur mon blogue.

Lucie
www.luciebataille.com

Photos : © Lucie Bataille Photographie. Tous droits réservés.

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Parc Oméga - Outaouais, Québec

*J’ai été invitée à découvrir le parc, mais les impressions et les opinions exprimées sont les miennes et n’ont pas été influencées de quelque manière que ce soit.

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4 commentaires

  • Commenter
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